L’affaire avait été un véritable coup de tonnerre : fin 2019, l’Autorité de la Concurrence infligeait une sanction de plusieurs centaines de millions d’euros aux entreprises spécialisées dans les titres-restaurant pour des pratiques anticoncurrentielles qui auraient duré plus de 10 ans. Désormais, selon Le Figaro, les restaurateurs veulent être dédommagés.
Le GNI vient de lancer une action juridique commune originale des restaurateurs pour obtenir réparation du préjudice occasionné par les émetteurs des titres restaurants depuis près de vingt ans. Grâce à des pratiques d’entente démasquées et condamnées par l’Autorité de la concurrence, ces opérateurs ont imposé des taux élevés et freiné la dématérialisation des titres.
Le GNI appelle tous les professionnels restaurateurs à se regrouper pour lancer une action commune contre les émetteurs historiques des titres-restaurant. « Il s’agit d’obtenir réparation pour le passé et de peser sur le futur afin que les commissions exigées des émetteurs reviennent à un niveau acceptable », explique Laurent Fréchet.
Face à des taux de commision abusifs, un syndicat professionnel intente une action collective contre les quatre opérateurs historiques par ailleurs encore condamnés en 2019 à verser 414 millions d’euros.
Les sociétés émettrices de titres-restaurant Edenred, Up, Natixis Intertitres et Sodexo, condamnées par l’Autorité de la concurrence en 2019 pour entente illégale, sont attaquées par un syndicat de restaurateurs qui espère un dédommagement financier. En 2021, ces groupes sont aussi accusés de prélever une commission trop élevée.